vendredi 3 mars 2017

« Quelque chose a changé. » - Philippe Labro

« I T ' S - Y O U » - Waverly Earp.

« Il y avait ce vide total, cette perte de toute perspective,
toute projection dans l'immédiat,
 il y avait une peur absolue de tout et l'aveuglante
certitude d'une absence de solution. »
- Philippe Labro, Tomber sept fois, se relever huit.
J'ai été froide aujourd'hui, au bord des larmes. Fatiguée de n'avoir dormis que dix-sept heures en quatre jours, fatiguée de n'avoir aucune réponse à ma souffrance, fatiguée de la vie, fatiguée des choses, fatiguée de marcher, manger, respirer. Fatiguée d'être dans l'incompréhension, le mal et l'exaspération, fatiguée de me plaindre sans arrêt pour rien, tout et rien. Fatiguée de me sentir seule, abandonnée, perdue, alors que je ne suis pas réellement seule. Fatiguée que l'on me touche, je ne ressens rien, j'ai eu des millions de câlins de réconfort, et mon coeur n'a pas réagi

J'ai eu mal, quand on m'a frôlé l'épaule, pour me réconforter, j'ai eu mal quand on m'a regardée dans les yeux en me disant « Tout ira bien mieux maintenant » fatiguer de chanter faux, fatigué de vivre. Et il n'y a rien à faire pour tout cela, rien, je suis en train de pourrir avec un faux sourire. 


Le temps fait son œuvre.
Le temps joue son rôle dans une guérison.
Il faut être patient. Il faut savoir attendre,
souffrir, et donc faire preuve de courage.
- Philippe Labro, Tomber sept fois, se relever huit.
Silence, et puis. - J'ai souri aujourd'hui, ce soir, parce que j'ai reçu un message, une réponse. La première depuis des jours, j'ai déliré, ris, chanté... Parce que c'est son jour. Néanmoins, je sais que derrière tous ses mots, il y a ce, « Je ne sais pas comment le lui annoncer » alors qu'il suffit de me le dire, pour que je fasse mon deuil, que ma souffrance me quitte enfin. Mais là je suis amoureuse. Pas dans le dénie, dans le deuil, pas dans la souffrance à proprement parler, d'avoir perdu un être par la mort. 

Je suis juste moi-même morte, je suis un soupir, parce que mes sentiments sont là, comme des électrons libres, s'entrechoquent et s'amorcent comme des bombes, ils explosent, ils ne savent pas où s'accrocher, et toujours, tout le temps, même dans mon sommeil profond, je cauchemarde, je rêve, je pense à elle. 


 « C'est arrivé en douce, subrepticement, sournoisement, 
sans prévenir, une vraie saloperie, une lente et insidieuse pénétration.
Je suis l'esclave d'une chose indéfinissable qui est entrain
de me détruire et je lui obéis sans aucune résistance. »
- Philippe Labro, Tomber sept fois, se relever huit.
L'Amour, quand il est là, on ne l'oublie jamais, même si ça s'estompe, cette souffrance... Mais, ce n'est pas comme si j'avais vraiment envie que ce sentiment me quitte... J'ai besoin de savoir que j'existe, que je suis capable d'aimer, même si je souffre. J'ai besoin de voir que je suis humaine, et que je peux me briser. J'ai besoin de me briser, os et âme. J'ai besoin de me déchirer chair et coeur, parce que ce sentiment, je n'en éprouve aucun regret.




Le seul regret que j'aurai, c'est si il disparaît avec elle. Et, j'ai peur.
L'amour, cette espièglerie.

©Feyaliah - 03.03.2017

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