vendredi 28 octobre 2016

« Et il embrassait ses lèvres comme si elles étaient l'oxygène qu'il avait besoin pour respirer. »


« On aime plus intensément, et plus profondément,
lorsque la douleur a creusé et agrandit notre coeur » - Frédéric Lenoir


Je ne savais plus comment me comporter, je ne savais plus ce que je devais dire. J'avais l'air bouche bée constamment, j'avais en moi tous les mots les plus importants du monde. Mais ma voix restait sans appel, fantomatique. Je le regardais simplement, un regard éphémère sur ce moment, cet instant, qui ne reviendra jamais, mais qui restera gravé au plus profond de ma mémoire.

Je regardais simplement par terre à chaque instant, parfois détaillant son buste et son dos, marchant lentement et couvrant le son de ma toux. Je n'étais pas moi-même, ses palpitements dans le bas-ventre stipulaient simplement mon amour profond. J'étais simplement amoureuse de cette personne, j'étais déroutée par sa présence.

J'étais peut-être simplement aveuglée, ou peut-être encore hypnotisée, je me demande encore en ce jour, comment l'amour fleurit au cœur de l'humain. Je me demande pourquoi je suis tombée amoureuse de lui, et pas d'un autre. Je me suis accrochée si longuement, si fortement à sa présence, à son cœur, que je ne me rendais plus compte de l'importance de mes propres sentiments.

Je ne connais plus mon devenir, ni ma propre personnalité, j'ai l'impression que j'ai changée, que mon cœur s'est adouci, endurcit, et que mes noirceurs ont été démolies d'un seul coup d'amour, empoignant chacune de mes craintes comme une simple douleur vague et chétive.

Tout ça était impromptu, déraisonnable, peut-être, mais je n'ai pas pu m'empêcher de me jeter dans ses bras, et peut-être dans la gueule du loup. Je ne pouvais plus m'échapper de son étreinte étroite et fascinante, je ne pouvais plus supporter la solitude de ma vie sans lui.

Sans aucun doute, j'étais devenue dépendante de sa tendresse. Même si j'étais bien souvent en manque de confiance... Même si parfois mon coeur palpitait beaucoup trop, et que ma voix devenait silencieuse, je savais une chose, je l'aimais, je l'aime, énormément.

©Feyaliah - 28.10.2016

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