mardi 2 octobre 2018


PARFOIS J'EN DOUTE, et PARFOIS PAS LE MOINS DU MONDE.
« L'avenir n'est pas une amélioration du présent. C'est autre chose. »
Elsa Triolet (Le cheval roux ou les intentions humaines)

Il y a des questions qui me taraude parfois tard dans la nuit, dans mon lit, quand je ne fais plus qu'écouter mon cœur, mon âme, et tout ce qui s'y mélange quand il fait sombre et que le silence règne plus que les bruits de mes couvertures se resserrant contre mon corps.


Est-ce que je te mérite, moi aussi ? Parfois je n'en ai pas la moindre idée...
Parce que je ne suis ni adulte, ni adolescente, je suis encore entre deux mondes, deux mondes qui se chevauchent les uns sur les autres, les uns dans les autres, ils sont tumultueux en moi et je n'ai pas le choix que de subir, réfléchir, attendre...
C'est long d'attendre, n'est-ce pas ? De grandir, de vivre, de comprendre ce qu'on ne comprend pas encore tout à fait, ce qui est encore inatteignable et qu'on a l'impression qu'il s'agit encore du rêve qu'on a fait hier, qui est toujours précieux, mais qui s'amenuise quelques fois, avant de refaire surface, puis s'assoupir comme un sombre.

Est-ce qu'alors mon avenir sera radieux ? sombre ? sinistre ou peut-être simplement normal; d'une banalité insignifiante... Je ne sais pas, et parfois j'ai peur. J'ai peur de ne pas te mériter, j'ai peur de ne pas être assez, j'ai peur de ne pas combler les vides, j'ai peur d'être un fardeau, un regret.
J'ai peur de ne pas être assez, ou d'être tout, mais en étant rien à la fois.
Je ne fais qu'écrire, et délirer de mes propres craintes, parfois je deviens colère, je deviens à la fois tristesse et incontrôlable quand mes pensées m'inquiète, me trouble, me déstabilise, et j'agis comme une enfant, l'adolescente que je ne voudrais plus être, que je voudrais vouloir disparaître à tout jamais, mais qui pourtant est là, encore, et me rappelle à lui. Une partie que je ne voudrais plus voir que quelques fois, quand je revois des jouets, des souvenirs, des photographies, ou de vieux rires éclatants.

Mais la seule enfant que je vois, c'est celle qui ne sait pas prendre des décisions, qui ne sait pas agir de manière mature, qui parfois éclate en sanglot, se plaint de ses bobos, de son mal être, de sa tristesse, et qui se demande si c'est si mal, d'avoir parfois trop mal et de lâcher beaucoup trop de larmes pour soulager ce qu'il reste de ses petits chagrins. 

Est-ce que, je serais suffisante ? Est-ce que je grandirais assez vite ? Aurais-je les capacités de combler les vides ? Est-ce que je serais toujours moi, quand je n'aurais plus les mêmes occupations qui se colle à ma peau aujourd'hui... C'est si compliqué, il est si compliqué de continuer d'être ce que je suis, en voulant devenir ce que je ne suis pas encore.

Pour l'instant, je veux continuer de t'aimer, je voudrais tant que tu m'aimes, encore un peu, beaucoup, pour toujours... que tu t'accroches à moi, à nous... être en sécurité dans tes bras, ton coeur, et ta tête quand tu penses à moi, c'est la seule chose aujourd'hui que je veux, pour maintenant, demain, et pour l'avenir.

Comment la lumière s'est éteinte dans ma nuit... pour laisser place à mon sommeil.

Le chat miaule, j'entend le bruit de la souris grattant contre le sac de patates à même le sol, les patates souffrent elles souffrent autant que moi. -Kohhkohhrbitacé.

©Feyaliah - 02.10.2018 - 23h30

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