jeudi 2 août 2018

 T R O U  N O I R 
« Le doute, terrible trou noir de l'esprit, là où l'univers perd confiance en lui-même. »
- Louis Gauthier

C'est un peu le vide dernièrement. Je ne sais pas pourquoi je me pose des questions qui me semble un peu trop compliqué pour mon existence. Je me fond dans la masse, et je préfère. M'affirmer deviens de plus en plus difficile, parce que je cherche mon but dans la vie, ce que je veux vraiment plus tard, ce qui m'intéresse. Bien sûr, il y a les hobbies, les amis, les amours, les emmerdes. Mais ça ne fais pas tout.

Je me sens dépassé, et j'ai l'impression qu'on me roule dessus. J'ai l'impression que je ne peux pas vraiment confier mes craintes, mes idées, mes envies, sans me sentir ridicule. Je n'ai même plus le temps d'écrire pour moi, pour vous, je n'ai plus le temps de cerner réellement mes pensées, et quand je le fais c'est pour éviter les disputes, les chagrins, les larmes.

Il y a une certaine fatalité à s'engager dans la vie, dans le fait d'épauler une autre personne que soi. Mais parfois c'est difficile, difficile de ne pas pouvoir se confier, comme on écrit sur une feuille sans avoir un retour sur disquette.

Parfois, j'aimerais qu'on me pose des questions sur moi, sur ce qui me fais triper, sur ce que j'ai envie, sur ce qui me ferais plaisir. Il y a un petit manque en moi, d'aventure, cette source de plaisir que je ressentais en emportant ma couette et mon chocolat chaud dans le champs voisin et que je m'allongeais là, vide, vide de pensées, vide d'esprit, et que j'observais simplement quelques rayons lumineux qui passait au dessus de moi à quelques millions et milliards de kilomètre...

J'ai besoin d'un peu de nouveauté, de me dire que ce soir je vais partir à un endroit nouveau, que je vais respirer un nouvel air, voir un nouveau paysage, voir des nouveaux visages, et puis parler de tout, de rien, de sentir l'odeur d'un pissenlit et de m'étouffer parce que je suis allergique aux pollens.

Ce soir il y a un trou néfaste en moi, où j'ai l'impression de retourner en arrière, et de me fondre dans ma laideur, ma solitude, mes questionnements que je ne suis pas capable de résoudre.
Il y a quelques larmes qui ne sortent pas, et une envie de sortir et d'allez m'allonger dans ce champs... et de ne pas revenir avant 4 heure du matin.
Mais c'est triste, de faire ça seule maintenant, c'est triste de ne penser qu'à soi, c'est triste d'être vide au fond de moi et de ne pas comprendre pourquoi je ressens tout ça.

C'est si triste, que je préfère disparaître dans un trou noir, un trou sans fond, et attendre que tout ça se calme, continuer d'écouter ma musique, encore et encore, et attendre encore et encore que cette période néfaste s'en aille. Que quelqu'un me rassure, et me parle, me demande comment je vais, me demande où je voudrais allez, me demande si je suis consciente que la vie est belle, qu'il manque un sourire à mes lèvres, qu'il manque un éclat dans mon regard.

Je suis un peu fendu, j'ai besoin d'être seule, mais pas trop, sinon j'ai l'impression que je suis perdu, perdu dans un trou trop grand pour une seule personne.

Les couleurs reviendront n'est-ce pas...

©Feyaliah - 02.08.2018 - 22h00

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